Un Belge sur quatre envisage d’acquérir un nouveau domicile
Pour les Belges aisés, l’immobilier de prestige ne commence qu’à partir d’un million d’euros
25 juin 2025
La population belge – dont un quart est à la recherche d’un nouveau foyer – considère qu’un bien dont la valeur atteint 750 000 euros est une habitation de luxe. Les Belges fortunés, eux, placent la barre un cran plus haut, révèle une enquête réalisée par Profacts pour le portail immobilier spécialisé Immodeluxe.be. « Ce n’est qu’à partir d’un million d’euros qu’ils estiment qu’un bien relève véritablement de l’immobilier de prestige », explique Thijs Vangrunderbeeck, expert chez Immodeluxe.be.
Comment les Belges et les propriétaires de biens prestigieux évaluent-ils leur nid, envisagent-ils un déménagement et comment perçoivent-ils le marché ? Pour répondre à ces questions, l’institut Profacts a interrogé 1 000 Belges, ainsi qu’environ 300 propriétaires de logements haut de gamme et Belges fortunés.
Plus on est riche, plus l’envie de déménager est forte
78 % des Belges sont propriétaires de leur logement, et pas moins de 25 % envisagent l’achat d’une première ou d’une nouvelle résidence. Chez les Belges aisés et les propriétaires de biens de luxe, ce taux de propriété atteint 88 %, mais c’est surtout leur envie d’acquérir un nouveau logement qui ressort : pas moins de 57 % d’entre eux songent à changer de nid. L’enquête montre également qu’environ 40 % des Belges possèdent leur habitation actuelle depuis plus de vingt ans, quel que soit leur niveau de fortune.
« Nous constatons que les candidats acquéreurs du segment supérieur disposent d’un patrimoine plus important et sont propriétaires depuis plus longtemps. Ils ont donc moins besoin d’un nouvel emprunt hypothécaire et cherchent une habitation adaptée à leur situation : les enfants deviennent adultes et quittent peu à peu la maison. Leur nouveau bien doit correspondre parfaitement – être un véritable match. »
Thijs Vangrunderbeeck - Immodeluxe.be

La taille compte pour les Belges fortunés
Alors que la maison d’un Belge moyen affiche une surface habitable d’environ 150 m² et que quatre sur dix disposent d’un terrain n’excédant pas 500 m², la réalité est tout autre pour les Belges aisés. 43 % disposent d’une surface habitable comprise entre 250 m² et 499 m², et 12 % dépassent même ce seuil. En matière de terrain, 32 % possèdent entre 1 000 m² et 3 000 m², et 21 % plus de 3 000 m².
« Fait remarquable : le Belge fortuné souhaite souvent, pour son prochain achat, se tourner vers une superficie légèrement plus modeste, tant pour la surface habitable que pour la taille du terrain. Malgré cela, un tiers d’entre eux continue d’opter pour une habitation de 150 m² à 249 m², et pas moins de 38 % pour un bien de 250 m² à 499 m². Une explication possible est qu’à un certain stade de leur carrière et de leur vie personnelle, les Belges aisés veulent se défaire d’un jardin gigantesque et renoncer à quelques mètres carrés, leurs enfants étant désormais étudiants ou ayant déjà quitté le foyer. »
Thijs Vangrunderbeeck - Immodeluxe.be

750 000 € ou 1 000 000 € pour parler de « bien de prestige » ?
Piscine, salle de sport privée, cave à vin, le tout combiné à un emplacement exclusif, un vaste jardin et des finitions avec les meilleurs matériaux : tels sont, pour tous les Belges – quel que soit leur portefeuille – les attributs d’un bien de prestige. En revanche, le prix à partir duquel une habitation devient une propriété de luxe fait débat. Pour le Belge moyen, un bien dont le prix dépasse 750 000 euros entre dans la catégorie prestige. Le Belge fortuné fixe la barre au moins 250 000 euros plus haut.
« Près de deux Belges aisés sur trois ne considèrent un bien comme luxueux que si son prix dépasse le million d’euros, alors que 28 % des “Belges moyens” parlent déjà de biens de prestige pour des fourchettes entre 500 000 et 750 000 euros. Il existe donc un fossé net entre la perception générale du marché et celle des acteurs du segment supérieur, qui accordent une importance primordiale à l’emplacement. Ceux qui se montrent plus flexibles à cet égard peuvent néanmoins trouver des biens prestigieux sous le million, par exemple en Wallonie ou dans le sud du Limbourg. »
Thijs Vangrunderbeeck - Immodeluxe.be

