Six habitations à vendre sur dix à cause d’un divorce ou d’un décès

Le Belge déménage uniquement si sa situation familiale l’y oblige

Près de six habitations sur dix dans notre pays sont à vendre après un décès ou un divorce. Le nombre de Belges qui déménagent effectivement pour se rapprocher de leur travail ou pour avoir une habitation plus petite est assez insignifiant. Une chose est claire cependant : le Belge déménage uniquement si sa situation familiale l’y oblige. C’est la conclusion tirée par CENTURY 21 Benelux, le plus grand groupe immobilier de notre pays, sur la base d’une étude de marché réalisée à grande échelle. 

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Le moins que l’on puisse dire c’est que le Belge a véritablement une brique dans le ventre. Une fois que nous avons acheté notre logement, il nous est assez difficile de le quitter. CENTURY 21 Benelux a interrogé 1400 propriétaires sur la vente de leur habitation. La première constatation est que nous ne vendons notre bien que si nous ne pouvons pas faire autrement. Ou plus concrètement : 59% des Belges ne vendent leur bien immobilier que si leur situation familiale les y oblige vraiment et s’il n’est pas possible de faire autrement. Bref, si un des conjoints s’installe dans une maison de retraite, si l’un d’eux décède ou en cas de divorce.

Selon le groupe immobilier, le Belge occupe grosso modo pendant près de 30 ans la même maison. Cette sédentarité est également mise en évidence par la deuxième cause principale de la vente d’une maison en Belgique.

“14,6% des propriétaires se défont de leur bien pour des raisons purement financières. Mais là aussi, c’est parce qu’ils se retrouvent, façon de parler, la corde au cou et qu’ils ne peuvent plus payer l’hypothèque par exemple." 

Isabelle Vermeir, porte-parole de CENTURY 21 Benelux

Encore du pain sur la planche

Se rapprocher de son lieu de travail ? Opter pour un logement plus petit ? Tout le monde en parle, mais cela reste souvent, dans la pratique, une option bien peu envisagée réellement.

“A ce niveau-là, il y a encore beaucoup de pain sur la planche pour les régions. Si c’est pour avoir la maison de ses rêves, le Belge est prêt sans trop de difficultés, et souvent en utilisant son véhicule de société, à faire quelques kilomètres en plus pour se rendre à son travail."

Isabelle Vermeir

Les chiffres parlent pour eux : à peine 7,5% des gens déménagent en raison de facteurs environnementaux tels que par exemple se rapprocher de son lieu de travail. Et 6,1% vendent leur maison pour acheter plus petit ou au contraire plus grand. Pour 4,6% seulement, il s’agit de la vente d’un bien reçu en héritage.

D’abord se débrouiller seuls

Les Belges ne sont pas enclins à vendre rapidement leur bien. Mais quand ils doivent vendre, six Belges sur dix essaient d’abord de se débrouiller seuls.

“Aux Pays-Bas, ils ne connaissent pas ce phénomène et s’adressent immédiatement à un agent immobilier ; en Belgique, c’est monnaie courante. Mais nous voyons en même temps que vendre un bien est devenu si complexe que de plus en plus de gens font appel à un agent. Quatre Belges sur dix ont recouru à un agent immobilier depuis le début de l’année 2015 contre à peine deux sur dix il y a quinze ans.”

Isabelle Vermeir

Soulignons également que si après trois mois la maison est toujours à vendre, 31% s’adressent à un agent immobilier après avoir essayé eux-mêmes. Et 34% d’entre eux font de même si la vente n’a pas été conclue dans les six mois. En moyenne, une habitation reste à vendre pendant 14 semaines dans notre pays. Souvent, il faut compter sept à huit visites avant de conclure une vente. 

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Dajo Hermans

Bereal

Isabelle Vermeir

CENTURY 21 Benelux

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