Quatre tendances en matière de logement à attendre en 2023

Les habitations chauffées au gaz seront-elles progressivement taboues ? Vivrons-nous bientôt en masse dans des anciens immeubles de bureaux au lieu de nouveaux projets de construction ? Et allons-nous bientôt d'abord louer une maison avant de l’acheter ? S’il faut croire les experts immobiliers, nous obtiendrons une réponse à ces questions d’actualité en 2023. Quatre experts immobiliers évoquent les tendances immobilières qui s'imposeront en Belgique l'année prochaine.

Les logements au gaz deviennent invendables

L'énergie coûte de l'argent. L’année 2022 nous a appris cela. Ajoutez à ça l'accord belge pour le climat, et le passage à de nouvelles sources d'énergie pour les logements est un fait. Stop aux primes pour les chaudières au gaz et au fioul dès la fin 2022, les nouveaux projets de construction doivent être chauffés avec une pompe à chaleur (hybride) à partir de 2023 et quiconque achète une maison énergivore est également tenu de la rénover. Le but ? À partir de 2040, uniquement des logements économes en énergie. « Dans quelques mois, nous assisterons à une transition des installations au gaz vers les pompes à chaleur », explique Johan Krijgsman, CEO d'ERA. « Géothermie, panneaux solaires, pompes à eau, etc. Des nouvelles sources d’énergie font chuter les installations gazières de leur piédestal. Dès 2026, aucun raccordement au gaz naturel ne sera plus possible dans les nouveaux projets de construction. Les acheteurs rechercheront principalement ces logements éconergétiques. Nous pouvons donc affirmer avec certitude que l'efficacité énergétique fera une percée définitive sur le marché immobilier en 2023. Le score EPC d'une habitation est désormais plus important que jamais lors d’une vente ou d’un achat. »

Percée de la formule « Rent to own »

Bien que l'immobilier demeure l'un des meilleurs moyens de se constituer un capital pour de nombreux jeunes autonomes, il devient aujourd'hui de plus en plus difficile pour les jeunes d'acquérir leur propre logement. Alors que les prix de l'immobilier ont considérablement augmenté ces dernières années, les taux d'intérêt à leur tour augmentent désormais sensiblement. Les promoteurs immobiliers et les agents immobiliers se préparent plus que jamais au fait que l'immobilier devient difficilement payable pour les débutants. À cet égard, il y a une nouvelle tendance qui gagne du terrain : le principe de louer d'abord une maison et de l'acheter ensuite. « Dans notre département de logements neufs Durabrik, il est désormais possible d'opter pour la formule « rent to own » (location avec option d’achat). Nous constatons de plus en plus qu'il est difficile pour les jeunes d'aujourd'hui d'économiser le montant de l’apport propre. C'est pourquoi les gens peuvent, grâce à cette formule, d'abord louer le logement qu'ils auront choisi ​ et ensuite, après un certain nombre d'années, ils pourront l’acheter s'ils le souhaitent. Il n'y a donc aucune obligation d'achat. De plus, les habitations neuves sont plus économes en énergie, ce qui permet également d'économiser de l'argent à ajouter à l'achat. Lors du passage à l’acte d’achat, le loyer est déduit du prix d'achat, de sorte qu'il ne s'agit pas d'un coût perdu et qu'il est possible d'économiser le capital nécessaire pendant toute la durée de location. » Wouter Coucke, Directeur développement Camino-Durabrik.

La reconversion devient la norme

Afin de toucher le moins possible aux espaces libres et de revaloriser et pérenniser le parc immobilier vétuste, la reconversion est une option qui est de plus en plus considérée. Cette tendance gagne également en importance dans les villes. « Aujourd'hui, si vous souhaitez développer un projet immobilier dans une ville, il faut chercher de plus en plus à reconvertir des bâtiments anciens du fait du manque progressif d'espace libre dans les centres-villes. Selon le projet, vous pouvez dégarnir un bâtiment et garder la structure en béton. Dans ce cas, il s’agît de pure reconversion. Dans d'autres cas, la meilleure option consiste à démolir un bâtiment et à le reconstruire. En plus, nous voyons de plus en plus de bureaux reconvertis en appartements, et ce pour différentes raisons. Par exemple, il existe une forte demande de logements dans des emplacements attrayants en zones urbaines en raison de la croissance démographique et de la taille plus réduite des ménages. Mais il y a aussi une plus grande offre de bâtiments inoccupés et les gens choisissent de plus en plus, et à juste titre, le réaménagement plutôt que la réduction des espaces verts », explique Sven Potvin, CEO d'Antonissen Development Group.

Évolution du marché de l’achat vers celui de la location

Le Belge est né avec une brique dans le ventre. Néanmoins, Thomas Van Poucke, CEO du promoteur immobilier Groep Huyzentruyt, prédit que nous serons moins enclins à acheter une maison à l'avenir et que nous nous intéresserons plus au marché locatif. « En raison de l’augmentation des coûts et des prix de vente ainsi que de la hausse des taux d'intérêt, il deviendra plus difficile d'accéder au marché de la vente », explique-t-il. « La jeune génération préfère aujourd'hui profiter de la vie et « vivre » davantage, au lieu de se fixer complètement et définitivement. De plus, les promoteurs et les acteurs institutionnels - il suffit de penser aux compagnies d'assurance - seront plus susceptibles de développer certains projets spécifiquement destinés au marché locatif et de ne plus les destiner à la vente. Il s’ensuivra automatiquement une baisse de l'offre de vente. Il y aura dès lors plus souvent des bailleurs professionnels de l'immobilier qui entreront dans le jeu. »

Jules Fremaut

PR Consultant Bepublic Group

 

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