Neuf installations électriques domestiques sur dix sont déclarées non conformes parmi les habitations en vente
CENTURY 21 Benelux demande aux ministres du Logement de renforcer la transparence de l’attestation de conformité des installations électriques
20 avril 2016
- L’attestation électrique constitue souvent un casse-tête lors de l’achat d’une maison. La raison : neuf installations électriques domestiques sur dix parmi les maisons mises en vente sont déclarées non conformes, ce qui peut entraîner d’importants coûts supplémentaires.
- En Flandre, les problèmes sont si importants dans une habitation sur cinq qu’ils représentent un risque pour la sécurité de ses habitants. En Wallonie, l’ampleur du problème est encore plus grande.
- L’attestation obligatoire de conformité qui devrait informer les acheteurs est, selon CENTURY 21 Benelux, souvent absente et ne donne aucun renseignement sur le budget à prévoir. Aussi le groupe immobilier insiste-t-il pour que les pouvoirs publics régionaux procèdent à une minutieuse révision de cette fameuse attestation électrique.
Neuf installations électriques sur dix, parmi les maisons à vendre aujourd’hui, sont déclarées non conformes. Or les personnes qui achètent une maison dans un tel état sont tenues de remédier rapidement aux lacunes constatées, ce qui peut entraîner d’importants frais supplémentaires. Et CENTURY 21 Benelux de constater que cela entraîne de plus en plus souvent de fameux casse-têtes financiers pour les acheteurs. Un autre problème également est que l’attestation électrique, soit le certificat de conformité de l’installation électrique, qui devrait informer les acheteurs au préalable est, selon le plus grand groupe immobilier de notre pays, souvent négligée.
L’attestation PEB, bien connue par les acheteurs, mais également l’attestation électrique sont de plus en plus importantes. Et ce n’est pas par hasard, car depuis juillet 2008, la vente d’une habitation en Belgique doit toujours s’accompagner d’une attestation de conformité des installations électriques. Les acheteurs sont ensuite tenus légalement de remédier à toutes les lacunes constatées dans les 18 mois qui suivent leur acquisition. A défaut, ils risquent outre une amende, théorique, du Service public fédéral Economie de rencontrer des problèmes avec leur compagnie d’assurances.
C’est aussi la raison principale pour laquelle l’attestation électrique pèse de plus en plus lourd dans la décision d’achat. Or, la non-conformité d’une installation électrique est le problème le plus récurrent dans le cadre de l’achat d’une habitation existante. Selon CENTURY 21, neuf installations électriques sur dix parmi les maisons mises en vente ne sont pas conformes. Une habitation sur cinq en Flandre constitue même un risque en termes de sécurité pour ses habitants, une tendance confirmée également par la grande enquête sur le logement réalisée par les pouvoirs publics flamands. En Wallonie, selon le groupe immobilier, le problème est encore deux fois plus grand.
Du chinois
Par conséquent, les acquéreurs d’un bien datant d’avant 1981 doivent généralement tenir compte d’un budget ‘électricité’ supplémentaire. Mais s’ils espèrent avoir un descriptif détaillé, via le rapport de conformité, des frais éventuellement à prévoir, ils déchantent rapidement. Et c’est là précisément que le bât blesse selon CENTURY 21 Benelux qui propose que les attestations électriques mentionnent une estimation de prix des travaux à prévoir.
“L’attestation d’électricité est souvent négligée. Elle ne fait état que des lacunes qui, pour la plupart des acheteurs, ressemblent à du chinois. Le rapport de conformité ne fait en outre aucunement état d’une estimation des frais des travaux à prévoir. Les acquéreurs doivent tout deviner par eux-mêmes. Pourquoi ne pas imaginer d’utiliser des scores comme pour l’attestation PEB ? Ainsi, les acheteurs pourraient au moins savoir dans quelle ‘catégorie de prix’ ils se situent.”
Isabelle Vermeir, directrice opérationnelle CENTURY 21 Benelux
Si nous analysons les lacunes les plus souvent constatées, nous voyons qu’il s’agit notamment de l’absence de plans électriques, un problème qui peut être résolu à un prix relativement peu élevé. Mais il ressort également tout aussi souvent que l’installation électrique ne satisfait pas du tout aux normes légales en vigueur au moment de l’achat et que celle-ci doit être refaite en grande partie. Dans ce cas, le budget peut rapidement atteindre une dizaine de milliers d’euros, voire plus.
De la transparence
CENTURY 21 Benelux estime par conséquent qu’il est impératif de réviser l’attestation électrique et de la rendre plus transparente. Le groupe immobilier demande aux ministres du Logement de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles de mettre cette problématique à l’ordre du jour.
“Non seulement l’absence d’une estimation claire des frais à prévoir pose problème mais également le fait qu’il faille remédier à toutes les lacunes dans les 18 mois effraie les acheteurs. Le délai est trop court pour des travaux qui représentent souvent des coûts importants. C’est pourquoi, nous proposons de relever ce délai à trois ans minimum. Actuellement, les acheteurs essaient souvent de faire baisser le prix de vente du bien, mais la plupart des vendeurs ne sont pas disposés à le faire.”
Isabelle Vermeir
Remarque : si vous le souhaitez, nous pouvons vous mettre en contact avec des acheteurs qui peuvent vous faire part de leur témoignage.