Les six exigences les plus bizarres des expatriés en Belgique
“De préférence, pas de maison avec le chiffre 4 dans l’adresse”
5 décembre 2017
Avec 220 000 expatriés, notre pays compte aujourd’hui un nombre record de travailleurs étrangers hautement qualifiés. Mais ce qui frappe encore plus, ce sont les exigences parfois assez curieuses que posent de nombreuses entreprises étrangères pour leurs travailleurs. Skyline Europe, le leader du marché en matière de location aux expatriés, nous brosse un tableau des six exigences les plus extravagantes
1. Il faut éviter les appartements au-delà du huitième étage
Pour bon nombre d’entreprises asiatiques, les appartements destinés à leurs expatriés ne peuvent pas se situer au-delà du huitième étage. Motif invoqué : le risque de suicides est statistiquement plus élevé chez les personnes qui habitent au-dessus du huitième étage. “Ce qui est frappant, en revanche, c’est que si les Asiatiques ne veulent pas habiter trop haut, pour les Européens et les Américains, ce n’est souvent jamais assez haut. En effet, ceux-ci considèrent souvent un penthouse comme un symbole de réussite sociale”, affirme Kristof Schellekens, porte-parole de Skyline Europe.
2. L’habitation doit être “sûre” à 100%
Nombreuses sont les entreprises qui veulent être sûres à 100% que l’habitation qu’elles louent pour leurs expatriés présente toutes les garanties de sécurité. “Parfois, un responsable est désigné pour inspecter littéralement l’habitation de haut en bas”, explique Kristof Schellekens. “Ce sont principalement les entreprises dont les collaborateurs travaillent à l’OTAN qui formulent ce type d’exigence. Par ailleurs, plusieurs communes de Bruxelles ne sont jamais prises en considération en raison des chiffres de criminalité trop élevés.”
3. L’habitation doit être conforme aux principes du Feng Shui
De nombreux Asiatiques suivent, aussi à l’étranger, les principes du Feng Shui, une philosophie selon laquelle l’environnement peut influencer le bonheur. Kristof Schellekens : “Vous seriez étonnés de savoir à quelle fréquence on nous demande des appartements ou des maisons avec une terrasse orientée plein sud, une buanderie suffisamment grande et des chambres qui ne sont pas situées sous les combles. Souvent, ces exigences sont liées aux principes de la philosophie Feng Shui, selon laquelle ces critères facilitent la vie.”
4. “Avec un bidet à l’ancienne, svp”
Les Italiens et les Grecs demandent plus que jamais un logement avec un bidet à l’ancienne dans la salle de bains. Chez nous, il y a longtemps que cet élément de salle de bains est tombé en désuétude, mais dans les pays du Sud, le bidet est encore utilisé tous les jours. En outre, pour nous, rien de plus normal que dans un logement, il y ait des toilettes à part. Mais ce n’est pas le cas ailleurs. “On nous demande souvent s’il y a des toilettes dans la salle de bains. Pour les expatriés, il est assez inhabituel en effet que les toilettes soient en dehors de celle-ci”, précise Kristof Schellekens.
5. Les numéros 4 et 13 sont interdits
“Les numéros 4 et 13 portent malchance et sont proscrits chez les expatriés asiatiques”, affirme-t-on chez Skyline Europe. “Ainsi, un expatrié asiatique ne voudra généralement pas d’un chiffre 4 dans son adresse et ne voudra généralement pas non plus séjourner au quatrième étage d’un immeuble. En effet, la prononciation du chiffre quatre dans de nombreux pays asiatiques ressemble très fort à celle du mot qu’ils utilisent pour parler de la mort. Et oui, le numéro 13 est aussi pour beaucoup synonyme de malchance. Certains en sont plus convaincus que d’autres.”
6. Les expatriés d’Europe de l’Est “améliorent” leur logement
Lorsque les expatriés bulgares, slovaques, tchèques ou roumains retournent dans leur pays d’origine, ils rendent souvent le logement dans lequel ils ont séjourné dans un état complètement différent. “Un meilleur état, certes”, précise Kristof Schellekens. “Les expatriés d’Europe de l’Est quittent souvent leur maison ou leur appartement dans un meilleur état de propreté que lorsqu’ils y sont entrés. Ils ont souvent aussi procédé à de petits travaux, telles que par exemple, réparer un robinet qui fuyait.”