Le plus petit livre du monde adjugé 3.500 euros par une salle de vente bruxelloise
La vente publique d’Arenberg Auctions a rapporté un total de 1.250.000 euros
17 décembre 2021
Vendredi et samedi, des collectionneurs du monde entier ont pu enchérir sur des centaines de lots offerts lors de la vente online de la salle bruxelloise Arenberg Auctions. Le total de la vente s’élève à 1.250.000 euros. Une des pièces remarquables de la vente était « le plus petit livre du monde », un livre de prières allemand mesurant à peine 5 millimètres. Ce collector était adjugé à 3.500 euros.
La salle de vente Arenberg Auctions est spécialisée dans les livres anciens, les manuscrits et les cartes. Un des lots phares de la dernière vente de l’année était ce plus petit livre du monde. Ce minuscula, pas plus grand qu’une pointe de crayon, contient le Notre Père en sept langues. Il est si petit qu’il ne peut être déchiffré qu’à l’aide d’une forte loupe.
Le précédent propriétaire possédait cet exemplaire extraordinaire depuis des années. Samedi après-midi, le nouveau propriétaire a offert 3.500 euros pour l’acquérir, c’est-à-dire plus du double de l’estimation de 1.000 à 1.500 euros.
« Ce livre minuscule est le résultat d’un extraordinaire tour de force typographique du Musée Gutenberg en Allemagne. Le plus petit livre du monde est le couronnement de toute collection de livres minuscules. Nous sommes donc très heureux qu’il ait été estimé à sa juste valeur. »
Henri Godts, expert Arenberg Auctions
Montants records
D’autres pièces exceptionnelles sont parties à des prix encore plus élevés. La Chronique de Nuremberg avait éveillé beaucoup d’intérêt. Cet incunable – c’est-à-dire tout livre imprimé avant 1500 – est vieux de plus de 500 ans et contient de belles gravures sur bois représentant entre autres des vues de Florence, Jérusalem ou Vienne telles qu’on les imaginait à l’époque. L’exemplaire qui avait été estimé 30.000 à 40.000 euros a finalement été adjugé 38.000 euros.
« José de Anchieta domptant les jaguars sauvages » du peintre bruxellois Antoon Stallaert (1594-1650) a rapporté 11.000 euros. Cette peinture figure des jaguars se roulant aux pieds de José de Anchieta, un des premiers missionnaires présents en Amazonie.
Par ailleurs, un dessin unique de René Magritte - un projet pour le tableau « Le Séducteur » - est passé au marteau pour la somme colossale de 70.000 euros. À l'origine, l'œuvre avait été estimée à un maximum de 18.000 euros.
Le montant le plus élevé a été donné pour un atlas des villes de Joan Blaeu. Cet atlas de 1652 contient les cartes de toutes les villes néerlandaises et belges de l'époque. Il n'existe que 75 exemplaires de cette édition dans le monde entier. Le nouveau propriétaire de cette pièce magnifique a déboursé 77.000 euros.